Il y a quelques années, la théorie dite du « grand remplacement » faisait encore figure de lubie conspirationniste circulant presque uniquement dans les cercles d’extrême-droite. Mais, désormais, elle semble être entrée dans le langage courant. Pire : à la faveur de la campagne électorale pour les élections présidentielles françaises, elle a été répandue et validée par plusieurs candidat·e·s et non des moindres. Cela témoigne d’une diffusion, et d’une acceptation par une partie croissante de l’opinion publique, de cette impression de voir une « population de souche » disparaître au profit d’une « population importée » porteuse de valeurs différentes. Ce phénomène n’est d’ailleurs pas que français, il touche l’ensemble du monde occidental, des États-Unis à la Nouvelle-Zélande en passant par l’Union européenne. Dans cette analyse, après avoir présenté ce qu’est le concept de « grand remplacement » et quelles sont ses origines, nous expliquerons pourquoi il s’agit d’un mensonge et tenterons de démontrer qu’il est dangereux pour nos sociétés.