Analyses et études 2015
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Cliquer pour lire le résuméNous savons que le Rwanda a vécu en 1994 un génocide qui a bouleversé nos consciences. Nous avons vu des images, des pièces de théâtre, des films sur le génocide des Tutsi au Rwanda. La version officielle du récit qui les accompagne se résume plus ou moins comme suit : Deux ethnies s’opposent au Rwanda depuis très longtemps, la majorité Hutu (environ 85 % de la population) et la minorité Tutsi. À l’indépendance du pays (1962), les Hutu ont été mis au pouvoir. À la suite de massacres qui se sont déroulés à cette époque, de nombreux Tutsi ont fui le pays, beaucoup se sont retrouvés dans des camps installés en Ouganda. Le 1er octobre 1990, ces Tutsi exilés ont décidé de rentrer au Rwanda pour libérer le pays de la dictature du président Habyarimana. Ils sont entrés par le Nord, par la frontière ougandaise, avec une armée très disciplinée, qui avança progressivement vers la capitale, Kigali. Cette armée et son mouvement politique, le Front Patriotique Rwandais (FPR) sont dirigés par Paul Kagamé. Certains politiciens Hutu, opposants au président Habyarimana, se sont ralliés à leur cause. Le 4 août 1993, Kagamé et Habyarimana signent un accord de paix à Arusha (Tanzanie). Mais des extrémistes Hutu n’ont pas accepté le contenu de cet accord. C’est pourquoi ils ont abattu Habyarimana et exécuté un génocide contre les Tutsi et les Hutu modérés. Ce génocide était préparé, son plan était organisé depuis longtemps. Le plan fut exécuté par le gouvernement intérimaire mis en place à la mort d’Habyarimana. Les milices Interahamwe ont prêté main forte à la réalisation de ce plan, parfois avec l’aide de l’armée gouvernementale (les FAR). Environ 800 000 Tutsi et Hutu modérés ont péri entre le 7 avril et le 4 juillet 1994. Telle est la version officielle que l’on retrouve dans la plupart des médias du monde. Comme pour toute lecture historique, la recherche de la vérité est difficile. Dans le cas du drame rwandais, c’est encore plus difficile parce qu’il y a un malaise psychologique à accepter, pour des faits aussi graves, une lecture historique qui s’écarte de celle qu’on entend depuis 20 ans. |
Cliquer pour lire le résuméIl y a quelques mois, le cas de Frank Van Den Bleeken avait suscité beaucoup de débats en Belgique mais aussi en-dehors de nos frontières. Ce délinquant sexuel récidiviste avait été condamné en 1989 pour plusieurs viols et un meurtre. Estimant qu’il ne recevait pas les soins nécessaires à sa guérison et que son mal, des pulsions sexuelles incontrôlables, lui occasionnait une souffrance psychologique insurmontable, il entame en 2011 une procédure d’euthanasie. Elle sera acceptée en 2013. Ce cas extrême remet une nouvelle fois en lumière la faillite de l’État belge dans la gestion des internés. |
Cliquer pour lire le résuméQu’est-ce que le racisme aujourd’hui ? Scientifiquement, les théories classant les hommes en plusieurs races, première étape vers une hiérarchisation de celles-ci, ont été invalidées. Et pourtant, on ne trouvera personne pour déclarer que le racisme a disparu au sein de nos sociétés. Il a simplement muté. Et il continue de le faire, s’adaptant aux évolutions sociologiques de notre environnement. Dans cette première partie, après avoir retracé rapidement un historique de cette évolution en Europe occidentale, nous tenterons de déterminer de quelles manières s’exprime aujourd’hui le racisme. |
Cliquer pour lire le résuméComme nous l’avons décrit, dans la première partie de cette série d’analyses, consacrée au racisme en 2015, les anciennes formes de xénophobie (racisme biologique, liaison entre immigration et insécurité, clichés de l’étranger profiteur de notre système d’aides sociales, …) cohabitent désormais avec de nouvelles manières d’envisager les relations entre cultures. De la même manière, en Europe occidentale du moins, les partis représentant l’extrême-droite raciste « traditionnelle » ont vu arriver sur la scène électorale des formations qui utilisent, et promeuvent, les nouvelles formes de racisme pour accroître leur popularité. Mais pas question de coexistence ici, le but de ces nouveaux partis, ou anciens partis rénovés, est bien de capter l’électorat d’extrême-droite et de l’élargir en s’éloignant de certaines méthodes trop musclées et discours trop choquants. Nous allons analyser dans cette publication de quelle manière cette extrême-droite au visage, en apparence, plus avenant contribue à la diffusion du racisme dans notre société. Pour ce faire, nous explorerons deux cas que nous connaissons bien en Belgique francophone, ceux de la NVA et du Front National français. |
Cliquer pour lire le résuméComme nous l’avons analysé dans une précédente publication, dans la pensée raciste, la supposée hiérarchie entre les races a désormais fait place à une hiérarchie entre les cultures. Le principe reste cependant le même : notre culture occidentale, façonnée par les Lumières et leurs idéaux de liberté et d’égalité, serait intrinsèquement supérieure à d’autres considérées comme obscurantistes et arriérées. Ne tournons pas autour du pot : dans les faits, c’est la place de l’Islam dans notre société qui est au coeur de ce racisme culturel. Du rejet de l’Arabe, dans les années 70 et 80, on est passé progressivement à un rejet du musulman. Et les attentats du 11 septembre 2001 ont marqué l’accélération d’une islamophobie qui était en gestation dans notre société. |
Cliquer pour lire le résuméTrois grillages consécutifs de 6 mètres de haut, voilà à quoi ressemble la frontière terrestre entre le Maroc et l‘Espagne. Un parallélisme peut rapidement être fait avec la frontière entre les États-Unis et le Mexique, où la chasse aux migrants est ouverte, dans un souci de protection et de sécurité. Les villes de Ceuta et de Melilla, enclaves espagnoles situées sur la côte méditerranéenne du Maroc, sont devenues célèbres malgré elles, tout comme la mer Méditerranée et la frontière gréco-turque, pour le franchissement audacieux et illégal des frontières d‘une Europe de plus en plus fortifiée. Ce problème n‘est hélas, pas nouveau et les « accidents migratoires » sont de plus en plus courants. La mer Méditerranée est en effet devenue en 2014, la route migratoire la plus dangereuse au monde, selon un rapport de l‘Organisation internationale pour les migrations (OIM), avec plus de 3 000 morts (1). Face à ce constat, plusieurs questions se posent alors : que faire pour éviter que les tragédies humaines se reproduisent? Quelles ont été les différentes réactions de l‘Union Européenne suite aux événements? Quelle place les migrants peuvent-ils prendre au sein de notre société européenne? Les législations doivent-elles être remises en cause? Les droits des migrants sont-ils toujours respectés ? |
Cliquer pour lire le résuméLors des trois premières analyses consacrées au racisme en 2015, nous avons essentiellement traité des origines et des différentes formes que prend ce mal dans notre pays et en Europe. Le racisme est pourtant bel et bien présent aux quatre coins du monde sous différentes formes. Il peut prendre la forme de la croyance en la supériorité d’une population, ou d’une ethnie, sur une autre ou celle du rejet de l’immigration. Nous vous proposons un petit tour d’événements récents, dans différentes parties du globe, démontrant que peu de peuples échappent à ce phénomène. |
Cliquer pour lire le résuméLe 30 mars 2013, la presse belge révélait la mort de Sean Pidgeon, un jeune Bruxellois, converti à l’Islam, qui avait rejoint les rangs des combattants islamistes en Syrie. On apprit par après que ce jeune homme de 23 ans, premier djihadiste belge ayant rejoint la Syrie dont on a appris le décès, avait quitté la Belgique en novembre 2012. L’été de cette année-là est généralement considéré comme le début des vagues de départs de jeunes Européens vers les champs de bataille irakiens et syriens. L’appel du djihad n’est pas neuf dans nos sociétés. De la guerre d’Afghanistan à celle en Irak en passant par le conflit bosnien, des réseaux de recrutement ont déjà fonctionné et d’autres ont été démantelés. Cela n’avait cependant jamais pris une telle ampleur. Nous allons donc tenter d’expliquer pourquoi les recruteurs djihadistes ont aujourd’hui un discours beaucoup plus audible qu’il y a dix ou vingt ans. |
Cliquer pour lire le résuméDaesh ou « l’État islamique en Irak et au Levant », est né dans un contexte très compliqué, dans une région de tension constante, le Moyen-Orient. Pour avoir une idée réaliste de l’émergence et de l’extension de la sphère d’influence de l’État islamique, il faut d’abord analyser deux facteurs majeurs qui ont permis l’émergence et le développement de Daesh : l’instrumentalisation de l’Islam et l’antagonisme des acteurs régionaux. Ensuite, en envisageant l’importance géostratégique et géopolitique de l’Afghanistan, il est indispensable d’analyser les conséquences de l’élargissement de l’État islamique à ce pays et à ses voisins. |
Cliquer pour lire le résuméQuelques années avant la Grèce, un pays européen a également dû faire face à une crise si profonde que l’on évoquait à l’époque le spectre de la faillite de l’État. Depuis l’Islande s’est redressée économiquement et s’est même permise, en début d’année, de retirer sa demande d’adhésion à l’Union européenne jugeant qu’elle ne lui apporterait rien de plus. Ce redressement en un temps record s’est réalisé grâce à une thérapie de choc. Mais, contrairement au dogme institué par le FMI, la Banque Centrale Européenne et la Commission Européenne, il ne fut pas question de politique d’austérité. |
Cliquer pour lire le résuméLes femmes afghanes ont vécu une situation cruelle et sombre au fil de l’histoire, surtout à l’époque des Talibans. L’oppression, la violence, la persécution contre les femmes sont des notions intrinsèquement liées à l’histoire contemporaine de l’Afghanistan. Bien que l’oppression des femmes soit une réalité présente d’une manière ou l’autre dans toutes les sociétés humaines, le traitement inhumain des femmes afghanes et surtout la barbarie sans précédent qui leur est faite par les Talibans en ce 21ème siècle montre bien la gravité voire l’institutionnalisation de la violence contre des femmes en Afghanistan. |
Cliquer pour lire le résuméAli Aarrass est un Belgo-marocain condamné, suite à un procès tronqué par des aveux obtenus par la torture, à douze ans de prison au Maroc pour un trafic d’armes en lien avec un réseau terroriste. L’État belge se lave les mains de ce cas manifeste d’injustice, dénoncé par les Nations Unies et Amnesty International. Il va même jusqu’à mener une bataille juridique pour ne pas devoir lui apporter l’assistance consulaire qu’il serait en droit d’attendre en tant que ressortissant belge. À la source de cette attitude : la double nationalité d’Ali Aarrass. |
Cliquer pour lire le résuméIl arrive parfois que les médias attirent notre attention sur la situation d’enfants et d’adolescents en séjour irrégulier. Soit parce qu’ils ont reçu un ordre de quitter le territoire, soit parce que toute la famille a été arrêtée en vue d’être expulsée vers son pays d’origine. L’opinion publique s’émeut alors de la situation de ces enfants, scolarisés chez nous depuis des années, qui sont tout à coup contraints de retourner vers un pays qu’ils ne connaissent presque pas, et où ils n’ont aucun avenir. |
Cliquer pour lire le résuméEn 2015, le nombre d’arrivées de réfugiés syriens en Europe via les îles grecques n’a cessé d’augmenter. Une situation difficile à gérer pour la Grèce qui traverse déjà en ce moment une crise économique et sociale profonde et qui n’a pas les ressources suffisantes pour accueillir correctement ces migrants fuyant des conditions de vie inacceptables dans leur pays d’origine. Le cas des îles grecques permet de mettre en lumière les incohérences et problèmes inhérents à la question de l’asile en Europe. |
Cliquer pour lire le résuméLorsque l’on évoque la question des minorités en Turquie, c’est aux Kurdes que l’on pense en premier lieu. Une autre problématique tout aussi importante, mais moins médiatisée, concerne pourtant les alévis. L’alévisme est une manière de pratiquer l’Islam qui ne correspond pas au sunnisme hanafite majoritaire. Il concerne pourtant plus de 5% de la population du pays. En raison de leur particularité religieuse, les alévis ont, historiquement, été l’objet de massacres et discriminations tant sous l’Empire ottoman que dans la Turquie moderne. La manière dont l’AKP de Recep Tayyip Erdogan a traité cette question éclaire le projet politique, et son évolution, du président turc. |
Cliquer pour lire le résuméDe janvier, et la victoire du parti anti-austérité Syriza aux élections grecques, à juillet, lorsque fut conclu un accord entre la Grèce et l’Union européenne, s’est joué un feuilleton dont l’idéal européen est ressorti bien abîmé. L’élément de suspens principal en a été le Grexit, néologisme désignant la sortie de la Grèce de la zone euro. L’accord qui ouvre la porte à un troisième plan d’aide, moyennant de nouvelles mesures d’austérité, ne signe cependant pas la fin de la saga. Il s’avère, en effet, qu’il ne résoudra probablement rien et ne fera que retarder l’échéance d’une nouvelle crise de la dette grecque. En attendant la deuxième saison, revenons sur les douloureux constats que l’on peut tirer de la première. |
Cliquer pour lire le résuméLa justice climatique est un terme encore abstrait et méconnu pour Monsieur Tout-le-Monde. Pourtant, cette notion deviendra de plus en plus d’actualité face aux dérèglements environnementaux, en constante croissance depuis ces dernières décennies : augmentation générale de la température, fonte des glaces, augmentation du niveau de la mer, catastrophes « naturelles » plus nombreuses, tsunamis, cyclones,... |
Cliquer pour lire le résuméC’est devenu une sorte de rituel médiatique : à chaque annonce d’un événement marquant, ou à haute teneur, politique, géostratégique ou économique, des versions et explications alternatives de l’information surgissent. Et viennent concurrencer la version dite « officielle ». Ces versions alternatives sont généralement regroupées sous le nom de « théories du complot » et les personnes qui les défendent sont qualifiés de conspirationnistes ou complotistes. Elles sont mêmes diffusées dans les médias, fût-ce pour les infirmer. Ce type d’informations et d’explications ont, depuis quelques années, gagné en ampleur. Elles ne peuvent plus être regardées avec dédain comme étant des fantasmes ou des sornettes auxquelles ne croient que quelques doux dingues. Ce sont de réelles opinions qui jouent un rôle politique. Et elles doivent être traitées comme telles. |
Cliquer pour lire le résuméLe droit à l’alimentation est un des droits fondamentaux de la déclaration des droits de l’homme, reconnu depuis 1948. Or, il est tous les jours bafoué. En effet, comme le rapporte la FAO , entre 2012 et 2014, une personne sur 9 dans le monde meurt de faim. On peut évoquer différentes raisons expliquant ce chiffre choquant : les changements climatiques, l’augmentation de la demande de viande dans les pays émergents, le manque d’investissement dans l’agriculture, la production de biocarburant au détriment de celle de denrées alimentaires,... Mais parmi toutes ces causes, on ne peut plus ignorer aujourd’hui le rôle de la spéculation alimentaire. |
Cliquer pour lire le résuméIl se nomme TTIP (pour Transatlantic Trade and Investment Partnership), PTCI (pour Partenariat Transatlantique sur le Commerce et l’Investissement), Tafta (Trans-Atlantic Free Trade Agreement) ou encore GMT (Grand Marché Transatlantique). Ce traité, qui vise à créer la plus grande zone mondiale de libre-échange entre l’Union européenne et les États-Unis, n’en est encore qu’au stade des négociations. Une partie de la société civile s’y oppose fermement, de même que certains courants politiques. Pourquoi ? Quels sont les dangers potentiels de ce TTIP mais aussi ses éventuels bienfaits ? Considérant que les 28 états membres de l’Union ont donné mandat à la Commission européenne de le négocier en leur nom, faut-il se résoudre à la signature du traité ou les négociations pourraient-elles encore capoter ? Nous vous proposons de faire le point sur ce sujet qui devrait encore beaucoup faire parler de lui en 2016. |