Cliquer pour lire le résumé
Comme nous l’avons décrit, dans la première partie de cette série d’analyses, consacrée au racisme en 2015, les anciennes formes de xénophobie (racisme biologique, liaison entre immigration et insécurité, clichés de l’étranger profiteur de notre système d’aides sociales, …) cohabitent désormais avec de nouvelles manières d’envisager les relations entre cultures. De la même manière, en Europe occidentale du moins, les partis représentant l’extrême-droite raciste « traditionnelle » ont vu arriver sur la scène électorale des formations qui utilisent, et promeuvent, les nouvelles formes de racisme pour accroître leur popularité. Mais pas question de coexistence ici, le but de ces nouveaux partis, ou anciens partis rénovés, est bien de capter l’électorat d’extrême-droite et de l’élargir en s’éloignant de certaines méthodes trop musclées et discours trop choquants. Nous allons analyser dans cette publication de quelle manière cette extrême-droite au visage, en apparence, plus avenant contribue à la diffusion du racisme dans notre société. Pour ce faire, nous explorerons deux cas que nous connaissons bien en Belgique francophone, ceux de la NVA et du Front National français.
Cliquer pour lire le résumé
Comme nous l’avons analysé dans une précédente publication, dans la pensée raciste, la supposée hiérarchie entre les races a désormais fait place à une hiérarchie entre les cultures. Le principe reste cependant le même : notre culture occidentale, façonnée par les Lumières et leurs idéaux de liberté et d’égalité, serait intrinsèquement supérieure à d’autres considérées comme obscurantistes et arriérées. Ne tournons pas autour du pot : dans les faits, c’est la place de l’Islam dans notre société qui est au coeur de ce racisme culturel. Du rejet de l’Arabe, dans les années 70 et 80, on est passé progressivement à un rejet du musulman. Et les attentats du 11 septembre 2001 ont marqué l’accélération d’une islamophobie qui était en gestation dans notre société.
Cliquer pour lire le résumé
Trois grillages consécutifs de 6 mètres de haut, voilà à quoi ressemble la frontière terrestre entre le Maroc et l‘Espagne. Un parallélisme peut rapidement être fait avec la frontière entre les États-Unis et le Mexique, où la chasse aux migrants est ouverte, dans un souci de protection et de sécurité. Les villes de Ceuta et de Melilla, enclaves espagnoles situées sur la côte méditerranéenne du Maroc, sont devenues célèbres malgré elles, tout comme la mer Méditerranée et la frontière gréco-turque, pour le franchissement audacieux et illégal des frontières d‘une Europe de plus en plus fortifiée. Ce problème n‘est hélas, pas nouveau et les « accidents migratoires » sont de plus en plus courants. La mer Méditerranée est en effet devenue en 2014, la route migratoire la plus dangereuse au monde, selon un rapport de l‘Organisation internationale pour les migrations (OIM), avec plus de 3 000 morts (1). Face à ce constat, plusieurs questions se posent alors : que faire pour éviter que les tragédies humaines se reproduisent? Quelles ont été les différentes réactions de l‘Union Européenne suite aux événements? Quelle place les migrants peuvent-ils prendre au sein de notre société européenne? Les législations doivent-elles être remises en cause? Les droits des migrants sont-ils toujours respectés ?